Abstract
L’objet de cette étude – les « zines » – est peu reconnu par la recherche universitaire aux États-Unis ; et il est presque totalement ignoré en France. Cette situation est due moins à un jugement dépréciatif sur ce que d’aucuns qualifieront peut-être de « trash culture » qu’à des pratiques de distribution parallèles, par le biais d’échanges postaux ou de disquaires ou libraires spécialisés, qui rendent de fait ces publications marginales invisibles aux non-initiés. Que sont les « zines » ? Pourquoi s’en fabrique-t-il tant dans la Bay Area de San Francisco ? En quoi constituent-ils une opposition aux valeurs dominantes de la société américaine ? C’est après avoir répondu à ces questions que l’on pourra définir en quoi l’étude des « zines » est utile pour la connaissance historique. En effet, l’analyse des contradictions de cette forme de média « underground » est riche d’enseignements. Qu’il s’agisse de la manière de considérer les autres et soi-même, de politique identitaire ou du marché capitaliste, le caractère paradoxal des « zines » nous permet de mieux comprendre non seulement la relation de la marge au modèle dominant, mais également l’évolution de la société américaine contemporaine – une évolution où la Californie joue, une fois de plus, un rôle d’avant-garde.
Translated title of the contribution | The paradoxes of a Californian dissidence: San Francisco Bay Area "zines" (1980-1995) |
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Original language | French |
Title of host publication | La Californie |
Subtitle of host publication | Péripherie ou laboratoire? |
Editors | Annick Foucrier, Antoine Coppolani |
Place of Publication | Paris |
Publisher | L'Harmattan |
Pages | 47-59 |
Number of pages | 21 |
ISBN (Print) | 9782747567664 |
Publication status | Published - Sept 2004 |